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8 mai 2017 1 08 /05 /mai /2017 16:57

C'est au carré militaire que débute la matinée avec l'inauguration de la tombe de regroupement des Morts pour la France et te transfert de la dépouille d'Eugene LE CLOIREC.

Le président du Souvenir Français Joël SEVENO rappelle ci-dessous le parcours héroïque d'Eugene LE CLOIREC du début du conflit au 7 mars 1945 date de son décès.

Eugène LE CLOIREC nait à Kerroc'h le 14 juillet 1911. Son père travaille aux Kaolins et lui va à l'école du Guermeur. Après quelques années à la pêche aux crustacés à Lomener et Kerroc'h, il s'engage dans La Royale à 20 ans au 3ème dépôt de Lorient en octobre 1931. Il pose son sac à bord du cuirassé Jean Bart. Après 3 ans d'embarquement et ayant gagné ses galons de quartier-maître de manœuvre il est affecté à l'unité Marine de Saïgon et rallie l'Indochine à bord d'un transporteur de troupes et y reste 3 ans sans revoir Lorient.

Le 27 septembre 1938 après 7 mois de réacclimatation au 3ème dépôt de Lorient, Eugène Le CLOIREC embarque sur le contre torpilleur VOLTA en armement à Lorient. Aux essais ce bateau jumeau avec le MOGADOR atteint les 43 nœuds sur la base de vitesse de Penmarch.

Saluant au passage selon la tradition Notre Dame Larmor de trois coups de canon, le VOLTA quitte Lorient le 20 mars 1939 pour rejoindre l'escadre de l'Atlantique à Brest. Avec le MOGADOR il est chargé d'éclairer les bâtiments de ligne en patrouillant à grande vitesse.

Le 3 août 1939, 1 mois avant la déclaration de guerre, le Capitaine de Frégate Jacquinet prend le commandement du VOLTA. L'équipage est aguerri et rodé aux manœuvres par tous les temps. Avec le MOGADOR et d'autres navires ils forment une Force de Raid capable de naviguer à 30 nœuds pour protéger les convois de troupes et chasser les sous-marins allemands.

La Force de Raid quitte Brest pour Mers el-Kebir début avril 1940 et assure la chasse aux sous-marins italiens entre Oran et Marseille.

L'armistice intervient le 25 juin 1940 et la flotte est immobilisée à Mers el-Kebir. Le VOLTA est mouillé en rade avec les autres contre-torpilleurs. Le quartier-maître LE CLOIREC arme la vedette qui assure le service à terre.

En juin 1940 les anglais avec la force H mouillée au large attaque notre flotte à quai et au mouillage. Le Mogador appareille suivi du VOLTA et des autres contre-torpilleurs et foncent à 24 nœuds vers les passes. Le QM Eugène Le CLOIREC est à la barre du VOLTA. Le Mogador est touché à l'arrière provoquant l'explosion des munitions et est masqué par un écran de fumée. Le VOLTA exécute une manœuvre d'urgence pour passer entre le Mogador et la jetée, passant à travers les salves avec des dégâts légers, il pousse la machine à fond pour gagner le large.

Le croiseur STRASBOURG qui a réussi à s'échapper alors que les autres bâtiments sont mis hors de combat, demande au VOLTA et au TERRIBLE d'assurer sa protection pour rentrer sur Toulon.

Le groupe arrive à Toulon le 4 juillet 1940 acclamé par les équipages de la Flotte. Les membres d'équipage sont décorés de la croix de guerre et sont cités à l'ordre de l'Armée de Mer ou à l'ordre du corps d'Armée.

CITATION DU VOLTA .

Sous le commandement du capitaine de frégate Jacquinet le 3 juillet 1940 au cours de l'agression de Mers el Kebir a réussi une brillante manœuvre à sortir du port sous un feu très violent d'artillerie de 380. Par la suite assurant la protection du Strasbourg a engagé avec vigueur et efficacité 2 Destroyers et des avions britanniques.

Le quartier-maître LE CLOIREC reçoit la citation suivante :

Quartier-maître de manœuvre d'élite. Au combat de Mers el-Kebir et devant Oran le 3 juillet 1940 a montré la plus belle attitude sous un feu intense de la flotte britannique exécutant avec le plus parfait sans froid et comme à l'exercice les ordres de barre du commandant. Il est décoré de la croix de guerre avec palme par le vice- amiral Gensoul. Le quartier-maître LE CLOIREC, à la barre du bâtiment était partie prenante dans cette brillante manœuvre du VOLTA.

Il est promu second-maître à Toulon et est affecté sur le Jean de Vienne. La situation de la flotte à Toulon est difficile et le 27 novembre 1942, l'amirauté donne l'ordre de sabotage de la flotte. Eugène LE CLOIREC est désigné pour Marine Paris le 1er janvier 1943.A la fin du régime de Vichy, un gouvernement provisoire de la République française est constitué à Alger le 2 juin sous la présidence du général De Gaulle. Ce gouvernement met en place le 14 octobre 1944 une Force Française de l'Ouest. Le second-maître LE CLOIREC est affecté à cette unité repliée à Vannes à l'unité du front de mer dont le poste de commandement se situe à La Trinité sur Mer. Ce secteur est sensible face aux allemands qui tiennent Quiberon et Belle île.

Le 7 mars 1945, au PC de la Trinité sur mer, la section de LE CLOIREC se prépare pour une patrouille. Il est encore dans le local quand les autres attendent dehors. Tout à coup une rafale retentit. Les marins se précipitent, mais l'irrémédiable s'est produit. L'arme de LE CLOIREC une mitraillette STEN, s'est déclenchée en tombant à terre et il est mortellement blessé.

Eugène LE CLOIREC, 34 ans était marié sans enfant. Ses obsèques ont lieu à Vannes où il reçoit les honneurs militaires et son acte de décès porte la " mention Mort pour la France ".

Il est d'abord inhumé à Melrand où son épouse est réfugiée, puis sa dépouille est ramenée à Plœmeur à la fin de la guerre. Son nom est inscrit au Monument aux Morts de La Trinité sur Mer.

Sa nièce madame MALLET Adèle, a souhaité que son oncle repose pour toujours dans la tombe de regroupement des Morts pour la France de la commune de Plœmeur.

Joël SEVENO

A 'initiative du Comité d'Histoire du Pays de Ploemeur, le Livre d'Or de Ploemeur est également déposé dans la tombe de regroupement.

Le président du Comité d'Histoire, Jean-Yves LE LAN nous explique ci-dessous "Qu"est-ce que le Livre d'Or"

 

Le Livre d’Or de la commune de Plœmeur
Qu’est-ce que le Livre d’Or ?
Le site de Fontainebleau des Archives nationales conserve la liste, pour chaque commune française, des soldats Morts pour la France durant la Première Guerre mondiale. La quasi-totalité des communes de France métropolitaine sont représentées, ainsi que l’Algérie, le Maroc et le Sénégal, les consulats de La Paz en Bolivie, de Salvador de Bahia, de Porto Alegre et de Rio de Janeiro au Brésil. Enfin, une section s’intéresse spécifiquement aux soldats décédés en Bulgarie. C’est le regroupement de l’ensemble de ces noms dans un même livre que l’on appelle le Livre d’Or.
Les listes nominatives communales permettent de connaître les nom et prénom de chaque personne, ainsi que la date et le lieu de son décès. Le lieu de sépulture, en revanche, n’est pas indiqué, pas plus que l’unité à laquelle le soldat était rattaché. En principe, les personnes mentionnées sont celles qui sont nées dans la commune, mais un flou a longtemps subsisté sur cette question ; c’est ce qui explique, pour une part, les divergences entre les listes communales de Morts pour la France et les noms portés sur les monuments aux morts.
Il faut noter toutefois que les marins morts pour la France ne figurent pas dans les listes, un travail similaire ayant été effectué, de façon indépendante par le ministère de la Marine.
Mais quel a été le contexte d’élaboration du Livre d’Or ?
Dès 1914, la qualité de « Mort pour la France » est attribuée aux civils et aux soldats victimes de la Première Guerre mondiale et, tout au long du conflit. Le ministère de la Guerre tient à jour un fichier de tous les soldats honorés de cette mention qui répondait à des critères précis : seules les personnes décédées entre le 2 août 1914 et le 24 octobre 1919, morts sur le champ de bataille ou à cause de dommages directement imputables au conflit, étaient susceptibles de la recevoir. Par la loi du 25 octobre 1919, « relative à la commémoration et à la glorification des morts pour la France au cours de la Grande guerre », l’État lance le projet d’un Livre d’Or, comprenant les noms de tous ces héros, qui serait déposé au Panthéon. Le ministère des Pensions, nouvellement créé, est chargé d’établir, à partir du fichier existant, la liste des Morts pour la France de chaque commune et de l’adresser aux maires qui la contrôlent et l’amendent. Des correspondances témoignent souvent de ces échanges entre les deux parties. En 1935, la présentation matérielle du futur Livre d’Or est fixée : 120 volumes, imprimés en 15 à 20 exemplaires, dont un déposé au Panthéon. Les contraintes budgétaires, puis le début de la Seconde Guerre mondiale, mirent fin au projet, en laissant subsister la documentation préparatoire.
Pour Plœmeur, le travail préparatoire du Livre d’Or de la commune est conservé aux Archives nationales à Fontainebleau. C'est un ensemble de tableaux par ordre alphabétique. Il y a trente-six pages dont deux en double. Dans cette liste, on trouve cités 251 Morts pour la France de la guerre 14-18. Dans ce Livre d’Or de la commune de Plœmeur, trente-sept noms ne sont pas notés Morts pour la France sur les registres de décès de Plœmeur ce qui explique en partie les noms supplémentaires sur le monument aux morts. Pour la commune et pour la guerre 14-18, il y a 307 noms inscrits sur le monument aux morts sur un total, toute guerre confondue, de 418 noms. 
Même incomplet ce Livre d’Or reste un témoignage poignant de tous ces jeunes hommes qui sont tombés au combat et qui n’ont souvent pas de sépulture.
Par notre geste, aujourd’hui, la dépose du Livre d’Or dans la tombe de regroupement, nous leur rendons hommage ainsi qu’à tous les Plœmeurois tombés au combat.             
                                                                        
                                                                                                Jean-Yves Le Lan

 

 

Cérémonies du 8 mai à Ploemeur
Cérémonies du 8 mai à Ploemeur
Cérémonies du 8 mai à Ploemeur
Cérémonies du 8 mai à Ploemeur
Cérémonies du 8 mai à Ploemeur
Cérémonies du 8 mai à Ploemeur
Cérémonies du 8 mai à Ploemeur
Cérémonies du 8 mai à Ploemeur
Cérémonies du 8 mai à Ploemeur
Cérémonies du 8 mai à Ploemeur
Cérémonies du 8 mai à Ploemeur
Cérémonies du 8 mai à Ploemeur
Cérémonies du 8 mai à Ploemeur

A l'issue de la cérémonie au cimetière, c'est en cortège à travers les rue de Ploemeur que l'assemblée rejoint le monument aux morts de Ploemeur où la cérémonie débute par la remise d'une distinction à Louis COUPANEC pour plus de 30 années comme porte-drapeaux !

Ensuite il est procédé à la transmission du drapeau du 7éme bataillon des FFI au comité du Souvenir Français de Ploemeur qui en assurera désormais la garde.

C'est Marine COUPANEC, petite fille de Louis et membre du Souvenir Français qui porte aujourd'hui le drapeau de son grand-père.

GRAND MOMENT D'EMOTION.

Cérémonies du 8 mai à Ploemeur
Cérémonies du 8 mai à Ploemeur
Cérémonies du 8 mai à Ploemeur
Cérémonies du 8 mai à Ploemeur

Poursuite de la cérémonie avec dépôts de gerbes et salut des porte-drapeaux par les autorités civiles et militaires.

Cérémonies du 8 mai à Ploemeur
Cérémonies du 8 mai à Ploemeur
Cérémonies du 8 mai à Ploemeur
Cérémonies du 8 mai à Ploemeur
Cérémonies du 8 mai à Ploemeur
Cérémonies du 8 mai à Ploemeur
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